Vous êtes unique ! Et votre pratique de yoga devrait l’être aussi
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Au sein de l’univers, il n’existe pas une seule personne semblable à vous.
Quelques individus ont une similitude avec vous (votre sœur, votre mère, votre père..). Vous portez les mêmes vêtements, les mêmes chaussures que des millions de personnes et comme tous les êtres humains vous êtes constitué(e) de protons et de neutrons.
Néanmoins, vous êtes unique.
Mais, si chacun de nous est unique, alors pourquoi croyons-nous que ce que les autres font, nous pouvons également le faire? Par peur du jugement? pour faire partie plus intégrante du groupe? par manque de confiance en soi? pour éviter de prendre des initiatives?
L’exemple du yoga est très éclairant.
En effet, la progression dans la pratique du yoga est propre à chacun(e). Ce qui est possible pour une personne peut ne pas l’être pour une autre, et vice versa. Plusieurs facteurs entrent en jeu :
- La morphologie: Notre corps est unique et possède ses propres contraintes.
- La souplesse: Notre degré de flexibilité varie en fonction de notre âge, de notre activité physique et de notre génétique.
- La force musculaire: Certaines postures nécessitent une force musculaire spécifique que nous pouvons développer avec la pratique.
- La pratique régulière: La régularité de la pratique est essentielle pour progresser et rendre le corps plus souple et plus fort.

En yoga, il existe des postures que vous n’êtes pas en mesure de réaliser aujourd’hui, d’autres que vous pourrez réaliser un jour, et des postures que vous pourrez réaliser ultérieurement.
Si votre taille est de 1m65 et votre poids est de 45 kg. Vous ne serez pas un joueur redoutable au rugby à l’instar d’Antoine Dupont.
Et, cela ne signifie pas que vous ne pouvez pas pratiquer le rugby et y prendre du plaisir.
DANS VOTRE PRATIQUE DE YOGA
Si vous essayez de réaliser la posture du lotus ou Baddha Konasana (posture du papillon)et que vos genoux sont au niveau de vos oreilles, cela ne signifie pas que vous ne pourrez jamais la réaliser, mais cela ne signifie pas non plus que vous pourrez la réaliser un jour.
Si vous persistez et que votre corps résiste, vous pourriez ressentir des picotements, des pincements dans vos genoux. Si vous vous entêtez encore et encore et que votre corps ne peut toujours pas adopter cette posture, cela peut entraîner des genoux enflammés, au mieux, ou des ménisques déchirés, au pire.
Et là, vous n’êts pas prêt(e) de pouvoir refaire la posture.

Vous êtes vous un jour demandé: « si je n’y arrive pas, si ça me fait mal, il y a peut-être une bonne raison? »

Figure 1 :Les différents angles entre le col du fémur et le fémur

Figure 2: les personnes ayant un angle supérieur (b) ou inférieur à 135° (a)
L’amplitude maximale du mouvement en abduction (écartement des jambes) est déterminée par l’angle du col du fémur (et la forme du bassin).

Un autre exemple: TRIKONASANA la posture du triangle
Figure 3: Notre capacité à effectuer une abduction dans la posture du triangle dépend de l’angle du col du fémur: la personne à gauche a un angle de 110° et la personne à droite un angle de 150°
La forme de notre bassin et têtes fémorales jouent un rôle déterminant.
Certaines morphologies peuvent entraîner des frottements ou des collisions entre les os lors de l’ouverture des hanches. Cela peut provoquer des douleurs et limiter l’amplitude du mouvement.
Dans notre exemple de Trikonasana, la morphologie particulière peut limiter l’amplitude de rotation externe ou interne, rendant certaines postures plus difficiles.
Lorsque les os entrent en collision, le corps va chercher à compenser en sollicitant d’autres muscles et articulations. Ces compensations peuvent entraîner des tensions musculaires, des déséquilibres et, à terme, des blessures.
Importance de l’écoute corporelle
Observer, écouter son corps, respecter ses signaux est fondamental. Les douleurs sont souvent des signaux d’alarme indiquant que quelque chose ne va pas. Il est important de ne pas les ignorer et de ne pas chercher à aller au-delà de ses limites.
Pratiquer avec bienveillance et patience
Il est important dans le yoga de célébrer les petits progrès et ne pas se comparer à d’autres.
La pratique du yoga doit être une source de bien-être et non de souffrance. Il est essentiel de respecter son corps et de ne pas chercher à atteindre des objectifs de flexibilité à tout prix. En écoutant son corps et en travaillant avec un professeur qualifié, chacun peut trouver une pratique qui lui convient et lui apporte les bienfaits qu’il recherche.
Lecture: Bernie Clark "Votre corps, Votre yoga"